30 août 2023
VANCOUVER (COLOMBIE-BRITANNIQUE) – Dans une enquête récente auprès des propriétaires occupants canadiens, Square One a découvert que 10 % des propriétaires occupants louaient au moins une suite secondaire dans leur habitation. Plus étonnant, jusqu’à 2,7 % des propriétaires occupants louaient plus d’une suite dans leur habitation et beaucoup de ces suites pouvaient être illégales.
Malgré la crise de logement, la plupart des villes au Canada limitent strictement le nombre de suites secondaires dans une propriété unifamiliale : dans la plupart des cas, la limite est une suite. Qu’il s’agisse d’une suite au sous-sol ou une maison d’allée, les règlements municipaux permettent typiquement deux suites habitables par lot unifamilial : une suite principale et une suite secondaire. Bien que certaines provinces, y compris la Colombie-Britannique et l’Ontario, aient adopté des lois pour assouplir ces restrictions, il n’y a pas eu beaucoup de progrès à ce chapitre. Néanmoins, selon les recherches de Square One, plus du quart des habitations compte plus d’une suite locative.
« Par le passé, nous avons examiné les données sur les suites secondaires, mais nous voulions voir à quel point les données ont changé compte tenu de la crise de logement accrue et de la hausse des frais hypothécaires », déclare Daniel Mirkovic, président-directeur général de Square One. « Ce n’est pas étonnant de découvrir que plus de propriétaires occupants louent des suites locatives multiples afin de composer avec le fardeau financier. Nous espérons que les gouvernements continuent à assouplir les restrictions, mais pour le moment, bon nombre de propriétaires occupants semblent éluder les règlements municipaux », renchérit-il.
Le nombre d’habitations avec plus d’une suite secondaire a augmenté au cours des cinq dernières années. Selon les données cumulatives de Vancouver, de Calgary, d’Edmonton, de Regina et de Winnipeg, le nombre de suites secondaires a augmenté de 50 % entre 2019 et 2023 (le nombre d’habitations ayant des suites secondaires est passé de 18 % à 27 %). Il est possible que ces chiffres soient encore plus élevés, car de nombreux propriétaires occupants louant des suites multiples ne divulguent pas forcément les unités supplémentaires (ou illégales).
Face à des taux hypothécaires accrus, plusieurs propriétaires occupants utilisent des suites locatives secondaires pour arrondir les fins de mois. Selon les résultats de l’enquête, les raisons principales pour louer une suite secondaire sont les suivantes :
La location d’une suite secondaire est plus courante dans l’ouest du pays (13 %) comparativement à l’est (8 %). On a constaté une répartition semblable entre les régions urbaines et rurales. Plus précisément, 16 % des propriétaires urbains ont indiqué qu’ils louaient une suite secondaire, comparativement à 8 % en banlieue et 4 % des propriétaires occupants dans les zones rurales.
Étant donné la flambée des taux hypothécaires, il est logique que de nombreux propriétaires occupants louent des suites secondaires. Cela dit, les éventuels propriétaires bailleurs doivent comprendre les règlements de leur localité et comment les suites secondaires touchent leur assurance habitation.
« Étant donné la hausse du nombre de suites secondaires, il est possible que certains propriétaires occupants dissimulent ces suites de leur fournisseur d’assurance. Ceci est un problème majeur », constate Mirkovic.
L’occupation est l’un des éléments d’information les plus importants dans une police d’assurance habitation. Par-dessus tout, un propriétaire occupant doit informer son fournisseur s’il ajoute des locataires sans lien de parenté à sa propriété (ou s’il loue son habitation à court terme par l’intermédiaire d’Airbnb ou d’un service semblable). Le fait de ne pas le faire pourrait invalider la police et toute réclamation. Il y a d’autres considérations en assurance habitation pour ceux qui ajoute une suite locative :
Les propriétaires occupants ou bailleurs désireux de plus amples renseignements sur les suites secondaires et l’assurance sont encouragés à parler avec leur fournisseur d’assurance habitation ou consultez www.squareone.ca/fr/proprietaire bailleur.